Les ergonomes du CIHL 45 vous proposent plusieurs outils afin de conseiller vos salariés travaillant à distance, et vous guider dans la mise en place et la gestion du télétravail.
Dans ce cadre, certaines problématiques peuvent être exacerbées :
Les signaux d'alerte sont d'autant plus difficiles à percevoir que les collaborateurs ne sont plus physiquement présents et les liens distendus.
Ces documents ont pour but d'alimenter votre réflexion sur la mise en place et l'organisation du télétravail. Vous y trouverez des conseils et des pistes d'actions pour éviter les écueils du travail à distance et favoriser la santé de vos collaborateurs et de votre collectif.
![]() |
![]() |
![]() |
ACCOMPAGNER SES COLLABORATEURS EN TELETRAVAIL |
LE TELETRAVAIL, EN QUELQUES REPERES |
LA METEO DU TRAVAIL... |
L'aménagement de votre poste de travail sur écran, des conseils et des recommandations.
Implantation générale![]() |
|
|
|
Positionnement de l'écran selon la forme du bureau |
|
![]() Bureau droit |
![]() Bureau avec courbure |
Installation et réglages au poste de travail1. Régler son siège
2. Régler son écran
|
|
![]() |
3. Positionner son clavier
4. Positionner sa souris
5. Positionner son téléphone
6. Positionner ses documents
|
Otimisation du plan de travail |
|
Ne garder que l’essentiel à portée de main |
Zone rouge (+ de 60 cm) : outils très peu ou pas utilisés Zone orange (30 - 60 cm) : outils utilisés ponctuellement Zone verte (- de 30 cm) : outils fréquemment utilisés |
Travail sur ordinateur portale |
|
Pour le travail avec ordinateur portable, se conformer aux conseils généraux. |
|
Pour cela :
|
![]() |
Il existe des supports et des périphériques compacts, légers et facilement transportables pour les travailleurs nomades. |
|
|
|
![]() |
|
Le travail en horaires irréguliers provoque une perturbation importante des principaux rythmes de vie : sommeil, alimentation, vie familiale et loisirs...
LA DETTE DE SOMMEIL ET LA PRISE DE CERTAINS MEDICAMENTS (SOMNIFERES...) SONT A L'ORIGINE DE LA SOMNOLENCE.
ATTENTION AUX CONSEQUENCES : ACCIDENTS DU TRAVAIL ET DE LA CIRCULATION.
Lire Travail de nuit, travail posté (équipes alternantes de nuit)
Quelques notions pour mieux comprendre les effets sur la santé du travail de nuit et/ou posté
Définition du travail de nuit (cf. Art. L. 3122-29 à L. 3122-31 du code du travail)
Est considéré comme travailleur de nuit tout travailleur qui
Le nombre minimal d'heures de travail de nuit et la période de référence mentionnés au 2° sont fixés par convention ou accord collectif de travail étendu ou, à défaut, par décret en Conseil d'Etat pris après consultation des organisations représentatives au niveau national des employeurs et des salariés.
En l'absence de définition par une convention ou accord collectif de travail étendu, est considéré comme travailleur de nuit, au sens de l'article L. 3122-31, le travailleur qui accomplit, pendant une période de 12 mois consécutifs, 270 heures de travail.
La durée de travail des travailleurs de nuit ne peut excéder 8 heures par jour et 40 heures par semaine sauf accord de branche.
La directive européenne du 4 novembre 2003 précise: « tout mode d’organisation du travail en équipe selon lequel des travailleurs sont occupés successivement sur les mêmes postes de travail, selon un certain rythme, y compris rotatif, de type continu ou discontinu, entraînant pour les travailleurs la nécessité d’accomplir un travail à des heures différentes sur une période donnée de jours ou de semaines ».
Le travail posté, comme par exemple les 3x8, 2x8, 2x12 …, fait partie des organisations temporelles atypiques et peut inclure un poste horaire de nuit.
Il est important de rappeler que le recours au travail de nuit doit être exceptionnel
Notre organisme possède sa propre horloge interne qui, fortement influencée par le rythme jour/nuit, donne le signal du repos au moment de la nuit alors que le jour est une période de forte activité.
Cette horloge interne ne gouverne pas uniquement les rythmes du sommeil et de l’éveil; elle gouverne de très nombreux rythmes biologiques qui tournent sur 24H (rythmes circadiens) tels que la température interne, la sécrétion de multiples hormones (dont le cortisol « hormone du stress »), le rythme cardiaque et la tension artérielle, la fréquence respiratoire etc…
Un travail actif qui est effectué la nuit alors que les fonctions biologiques sont en état de repos entraîne une désynchronisation des rythmes.
Le niveau de vigilance est alors réduit, ce qui favorise les erreurs et diminue l’efficacité. Ce conflit continue le jour, le travailleur veut dormir alors que ses fonctions biologiques sont activées.
Le sommeil récupérateur de jour est souvent de mauvaise qualité.
Le travailleur posté est alors dans une sorte d’état de décalage horaire chronique.
Est habituellement composée de 4 à 5 cycles de 1H30 à 2H chacun avec des périodes de sommeil
La phase de sommeil paradoxal (rêves) s’allonge progressivement au fur et à mesure des cycles pour être maximale au petit matin.
Est souvent plus court (3 cycles au lieu de 5) et la récupération psychique est moins bonne. Ceci est souvent aggravé par des nuisances liées à l’environnement de jour (bruit de voisinage, de circulation routière, ferroviaire, d’avions, etc.….).
Pour compenser ces effets, l’individu a souvent recours aux excitants la nuit (tabac, café) et aux calmants le jour (somnifères, tranquillisants).
Certaines études évoquent
Le salarié doit opter pour des règles d’hygiène de vie
Lire Le travail de nuit ou en horaires alternants conseil...
Le bruit se définit comme un phénomène acoustique produisant une sensation auditive considérée comme désagréable ou gênante, l'unité de mesure du niveau de bruit est le décibel (dB).
La réglementation a évolué en 2006 avec la transcription de la directive européenne 2003/10/CE dans le Code du travail par le décret n° 2006-892 du 19 juillet 2006.
Ainsi, l'employeur doit prendre des mesures de prévention visant à supprimer ou à réduire au minimum les risques résultant de l'exposition au bruit, en tenant compte du progrès technique et de la disponibilité de mesures de maîtrise du risque à la source. (Art. R. 4432-1).
L'exigence de la réglementation est basée sur
1º Le niveau de pression acoustique de crête, niveau de la valeur maximale de la pression acoustique instantanée mesurée avec la pondération fréquentielle C (Lp, c exprimé en db(C))
2º Le niveau d'exposition quotidienne au bruit, moyenne pondérée dans le temps des niveaux d'exposition au bruit pour une journée de travail nominale de huit heures (Lex, d exprimé en dB(A))
3º Le niveau d'exposition hebdomadaire au bruit, moyenne pondérée dans le temps des niveaux d'exposition quotidienne au bruit pour une semaine nominale de cinq journées de travail de huit heures
Valeurs d’exposition |
Niveau d’exposition |
1° Valeurs limites d'exposition |
Niveau d'exposition quotidienne au bruit de 87 dB(A) ou niveau de pression acoustique de crête de 140 dB(C) NB : Le seuil résiduel de 87 dBA et la pression acoustique de crête de 140 dBC sont considérés comme les limites d'exposition ne pouvant être dépassées (article R4432-3) en tenant compte de l’atténuation des protections auditives portées (article R4431-3). |
2° Valeurs d'exposition supérieures déclenchant l'action de prévention prévue à l'article R. 4434-3, au 2° de l'article R. 4434-7, et à l'article R. 4435-1 |
Niveau d'exposition quotidienne au bruit de 85 dB(A) ou niveau de pression acoustique de crête de 137 dB |
3° Valeurs d'exposition inférieures déclenchant l'action de prévention prévue au 1°de l'article R. 4434-7 et aux articles R. 4435-2 et R. 4436-1 |
Niveau d'exposition quotidienne au bruit de 80 dB(A) ou niveau de pression acoustique de crête de 135 dB |
Les actions de prévention à mettre en place, suivant le code du travail, à l'issue de la détermination de ces paramètres sont schématisées de la façon suivante
SI on observe : 80 dB (A)<Lex,8h< 85 dB (A)
ou 135 dB(C)<Lp, c< 137 dB(C)
Si on observe : Lex,8h > 85 dB (A)
ou Lp, c > 137 dB(C)
Ponctuellement ou par vagues, le froid s’installe. Il peut atteindre parfois des températures extrêmes contre lesquelles les personnes vulnérables, telles que les personnes âgées ou les enfants, doivent se prémunir. En milieu professionnel, de nombreuses situations d’exposition au froid sont rencontrées et peuvent engendrer des risques plus ou moins graves.
Les risques d'une expositions au bruit. Les sources de bruit sont multiples dans le travail (le vôtre ou celui des autres)
Entraînant une augmentation du risque d'erreurs et d'accidents du travail
Les mesures de protection collective : réduction du bruit à la source et limitation de la propagation du bruit sont prioritaires
Le recours aux protections auditives individuelles normalisées ne saurait être qu'un palliatif
Les risques d’une exposition à l’essence automobile
L’essence automobile fait partie du groupe des carburants (essence automobile, gas-oil, mazout, kérozène). Elle est fréquemment utilisée dans les garages mais aussi dans les activités domestiques et de loisirs.
Attention
Attention
Pour les cancérogènes, il n’existe pas de dose d’exposition minimale qui garantisse l’absence de risque.
Le port de gants nitrile (résistant aux produits chimiques) est indispensable pour toute intervention
Dans la mesure du possible, le client viendra avec un véhicule présentant un niveau de réservoir au plus bas.
(D’après les recommandations parues dans : « Archives des Maladies Professionnelles » (2000,61,3) JM Wendling)
Certains modes opératoires doivent impérativement disparaître
Les personnes qui, au cours de leur activité salariée, ont été exposées à des agents cancérogènes peuvent demander, si elles sont inactives, demandeurs d’emploi ou retraitées, à bénéficier d’une surveillance médicale post-professionnelle. Elle sera prise en charge par la caisse primaire d’assurance- maladie ou l’organisation spéciale de sécurité sociale. (Arrêté du. 28 févr. 1995: JO, 22 mars).
Télécharger la plaquette d’informationLes risques d’une exposition professionnelle aux éthers de glycols
![]() |
Matières à risques, respiratoires, cancérogènes, mutagènes ou pour la reproduction |
Les éthers de glycol sont des solvants qui entrent dans la composition de nombreux produits à usage industriel et domestique.
Peintures, vernis :
Encres :
Produits à usage métallurgique et mécanique :
Produits d’entretien :
Autres :
Ne pas se laver les mains avec ces produits
Télécharger la plaquette d’informationLes agents cancérogènes peuvent provoquer le cancer ou en augmenter la fréquence dans une population exposée. 1 à 5 millions de salariés seraient exposés à un ou plusieurs cancérogènes dans le cadre de leur travail.
Peuvent être cancérogènes :
Les cancérogènes chimiques peuvent être identifiés grâce à l’étiquetage où figurent :
Un pictogramme
![]() |
Matières à risques, respiratoires, cancérogènes, mutagènes ou pour la reproduction |
Et au moins
Une mention de danger
Cas particuliers
Pour les agents physiques et biologiques Il n’existe pas d’étiquetage spécifique, le pictogramme d’identification ne permet pas de présumer du caractère cancérogène de l’agent :
![]() |
![]() |
Rayonnements ionisants |
Risque biologique |
ATTENTION : pour les cancérogènes, il n’existe pas de dose d’exposition minimale qui garantisse l’absence de risque.
Circonstances d’expositions professionnelles reconnues les plus courantes : (selon le CIRC)
Liste non exhaustive…
Des dispositions spécifiques existent pour les rayonnements ionisants et pour les risques biologiques. Pour les cancérogènes chimiques, l’employeur est soumis à des obligations réglementaires :
Après cessation de l’exposition au risque cancérogène :
FAITES LE POINT SUR VOTRE TRAVAIL : A quels agents ou procédés êtes-vous exposés ?
Pensez à en discuter avec votre médecin du travail.
Réparation
Les cancers figurant aux tableaux des maladies professionnelles (MP) doivent être déclarés auprès de la CPAM ; ils ouvrent droit à réparation.
Si l’origine professionnelle est fortement suspectée mais qu’il n’existe pas de tableau de MP correspondant, une reconnaissance est possible par la saisine du Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles (CRRMP).
Tableau des maladies professionnelles
Siège |
Agent cancérogène |
Tableau (régime Général) |
Poumon |
Amiante |
30 et 30 bis |
|
Arsenic |
20 bis et 20 ter |
|
Bischlorométhyléther |
81 |
|
Dérivés du chrome |
10 ter |
|
Goudrons, suies, dérivés du charbon |
16 bis |
|
Dérivés du nickel |
37 ter |
|
Oxydes de fer |
44 bis |
|
Poussières ou gaz radioactifs |
6 |
Plèvre |
Amiante |
30 |
Nez et Sinus de la face |
Poussières de bois |
47 |
|
Dérivés du nickel |
37 ter |
Peau |
Arsenic |
20 |
|
Goudrons, suies dérivés de combustion du charbon |
16 bis |
|
Huiles minérales |
36 bis |
|
Rayonnements ionisants |
6 |
Leucémies |
Benzène |
4 |
|
Rayonnements ionisants |
6 |
Vessie |
Amines aromatiques |
15 ter |
|
Goudrons, suies, dérivés de combustion du charbon |
16 bis |
Foie |
Chlorure de vinyle monomère |
52 |
|
Arsenic |
20 |
|
Virus des hépatites A,B,C et D |
45 |
Cerveau |
Nitrosoguanidine |
85 |